Enfin inscrite, la première étape est la fameuse évaluation de la moto école pour que le moniteur voit à quel point vous n’y connaissez rien, et qu’il vous dise dans la foulée si les 20 heures que vous vous êtes saigné à payer suffisent.
Première question : « Est ce que vous avez déjà fait de la moto ? » – Moi : « En passagère ? » – « Euh, non, en conduisant » – « Un scooter ça compte ? ».
Ouais, noob complet… Enfin, si, une fois y’a des potes qui m’ont mis sur un trial dans une forêt. Comme il n’y a pas de selle, tu es en équilibre sur les cale pieds, debout. Donc ils m’avaient mis la moto en seconde, et j’avançais à l’embrayage avec les autres qui essayaient de m’expliquer qu’il fallait que je cale la moto entre mes mollets et me mette en équilibre sur un pied alors que la moto roule pour passer la vitesse. Bref, j’ai jamais fais de moto vraiment quoi.
On prends tous nos casques et nos gants homologués tout neufs, et on va sur le plateau, c’est-à-dire le bout de route privée où il y a plein de plots qui marquent les parcours à réaliser le jour du permis. Au bout de la route, des virages pour revenir au début de la ligne droite. Evidemment, ça fait deux semaines qu’on est en pleine canicule et là il pleut ! Donc niveau confiance, c’est pas ça.
Chacun fait un premier tour derrière le moniteur qui nous montre comment avancer en première à l’embrayage, puis mettre un peu de gaz et passer la 2.
Et hop ! Me voilà sur la moto SEULE.
Je débraye. Je passe la première. Je lâche doucement l’embraye. je cale.
Ouais, normal, premier essais quoi. Ok faut vraiment y aller doucement. Je recommence et la moto avance doucement. Je freine du frein avant comme montré et ça pile sec. Ok là aussi c’est sensible. Troisième essais, j’ai compris : j’avance doucement et m’arrête doucement. Cool. J’entame donc ma ligne droite à l’embrayage en m’arrêtant tout les 5 mètres pour m’habituer.
Ensuite, si on mettait un peu les gaz ? A merde, ça aussi c’est encore plus sensible que le reste ! Donc tout doucement, mais surtout sans que la moto fasse des à-coups et c’est ça qui est dur à basse vitesse.
Franchement, ça vient super vite ! Au bout d’une demi heure, je passais la troisième sans problème et j’accélérais bien dans la ligne droite. J’ai mis un peu de temps à comprendre que si je voulais tourner plus facilement (et surtout sans prendre tous mes virages ultra larges) il fallait que je dirige la moto en serrant les cuisses et avec mes hanches, ce qui en plus relâche les bras, c’est plus reposant.
Bon, la fin du cours arrive, j’ai un peu envie de me faire plaisir aussi : j’accélère un peu plus dans la ligne droite, je passe la 4 à 60 km.h, puis je décélère, rétrograde, et arrive tranquille en seconde à 20 km/h dans mon virage, super fière et trop contente. Je fini mon parcours et je me dis que j’ai bien fait car ils sont tous arrêtés. Je les rejoins et m’arrête à côté d’eux.
« Ce que tu as fais c’est super dangereux ! Tu étais au moins 3 fois trop vite par rapport à la vitesse que tu peux maîtriser ! Si tu te fais surprendre en bout de piste parce que ça arrive plus vite que tu ne le crois, tu aurais pilé et tu serais tombée ! »
Oups………